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Entre Art

et psyché

Agnès Monnet

Artiste française

Artiste peintre

Graphiste et infographiste

Directrice artistique

"C'est par la fragmentation visuelle que j'aime exprimer les émotions et perturber la perception"
 

Biographie

Dès son plus jeune âge, Agnès Monnet a été attiré par le monde de la création visuelle, en s’intéressant aux matériaux et aux images d’une manière qui transcendait le simple jeu. Son voyage dans les arts était une progression naturelle, issue d’une enfance remplie de dessin, de découpage et de collage, évoluant vers une exploration passionnée des récits visuels.
Sa décision, à 14 ans, de suivre une école d’art à Lyon et de devenir graphiste de métier n’était pas seulement un choix de carrière, c’était un engagement pour une vie liée à l’expression artistique et à la création. ses études ne se sont pas arrêtées là : un profond intérêt pour la psyché humaine l’a conduit à étudier la psychologie à l’Université de Lyon, enrichissant sa palette artistique avec des idées sur la perception et l’émotion humaines.

Elle a commencé une carrière de graphiste à 18 ans dans une agence de publicité en tant que designer et a créé sa propre activité en tant que graphiste free-lance à 35 ans. Elle a également créé sa propre agence de publicité à Lyon en 2005. Le monde du design graphique, avec son impact visuel et lien avec la communication, a laissé une empreinte profonde sur ses œuvres, informant son approche de la composition et de la forme. La psychologie, en particulier la théorie de la Gestalt, lui a fourni un cadre théorique qui sous-tend son exploration de la perception et de l’expression émotionnelle.


« Intimités », œuvre qui lui tient à cœur, résume cette convergence d’influences et d’évolution personnelle. C’est un témoignage de son retour sur la toile, imprégné d’années de contemplation et de maturation artistique. À travers cette œuvre, elle invite le spectateur dans un univers d’émotions nuancées et de narration complexe, où le jeu de la lumière et de l’ombre, de la transparence et de la texture évoque un sentiment d’intimité et de complexité. C’est une pièce qui parle de sa renaissance artistique, incarnant l’essence de son voyage et les niveaux d'expériences et de perspicacité qu'elle apporte à son travail artistique.

Sa voix artistique est distincte, caractérisée par une fusion irrésistible de fragmentation et de clair-obscur, un style qu'elle cultive avec un sens profond de l’intimité et une exploration poussée de la psyché humaine. Son choix de médiums, de l’acrylique et de l’huile à la photographie numérique et cinématographique, lui sert de toile de fond pour explorer les thèmes de l’émotion intérieure et la nature multiforme de la personnalité.


Ainsi, en septembre 2023, elle a réalisé une exposition individuelle, d’une trentaine de toiles, organisée à Lyon au siège d’Eiffage Immobilier. Cette exposition incluait quatre toiles acquises par Eiffage Immobilier, sélectionnées pour la Charte « Un immeuble, une œuvre » du Ministère de la Culture Français installées en Janvier 2024 dans la résidence Les Fermes de l’Alpe – Alpe d’Huez.

Une vente aux enchères d'une tole a été réalisé lors du vernissage de cette exposition en faveur de l'Association caritative Courir pour elles.

Prochaine exposition : Salon d'Artist Meeting au Grand Casino de Knokke en Belgique qui se déroulera du 23 au 25 Août 2024.

Formation

2021

MMI décoration

Formation de Décorateur, Conseil en design d’espace Formation à Sketchup et AutoCad

2019

Wordpress

Formation individuelle à Wordpress

2005

Suite Adobe CD

Mise à niveau Suite Adobe CS : Photoshop / InDesign / Illustrator

1995 à 1998

Université Lumière Lyon II

Université Lumière Lyon 2 - DEUG de Psychologie réalisé en 3 ans parallèlement à mon emploi (études par intérêt personnel pour cette matière)

1991

PAO

Formation sur logiciels de PAO - Cabinet de formation ALMA - Lyon : Quark X-press, Illustrator et Photoshop

1985 à 1988

PAO

La Martinière Terreaux - Lyon

Formation de 3 ans et diplôme de Brevet de Technicien Dessinateur Maquettiste - Spécialisation : Option Arts Graphiques

LANGUES ÉTRANGÈRES                 Anglais lu, écrit, parlé - Notion d’Espagnol

Démarche artistique

Cumulant mes compétences artistiques et connaissances en psychologie, passionnée d’art, influencée par plusieurs artistes connus, je fais aujourd’hui la synthèse de 35 ans de pratique du graphisme, appuyée par ma formation en art, une culture artistique générale vaste, un œil expérimenté, une expertise graphique certaine.


Ayant toujours préféré les portraits à d’autres sujets artistiques, ma démarche artistique est basée sur la fragmentation de portraits, mélangeant précisément graphisme, photographie et peinture mais aussi transcription des émotions.


1. UN SUJET DE PRÉDILECTION : LE PORTRAIT

L’Humain et ses émotions sont au centre de ma démarche artistique.

Le portrait est un sujet passionnant car il permet de :
• capturer l’essence de la personne
• présenter la beauté humaine : la singularité de chaque être humain est, de fait, une merveille.
• exprimer des émotions et des sentiments
• permettre l’identification immédiate : consciemment ou inconsciemment, les propres émotions du spectateur entrent alors en résonance.

2. LA VERTICALITÉ

La verticalité est pour moi plus forte que l’horizontalité, l’homme faisant partie intégrante des éléments verticaux de notre planète. Il est à la fois concret par la matière et immatériel par les émotions.
Les lignes verticales guident le regard du spectateur tout en symbolisant la réalité ou le concret dans des toiles qui offrent une multitude de lectures possibles. Les bandes verticales cloisonnent aussi ; elles sont la frontière entre réalité et imaginaire, entre dehors et dedans, entre le montré et le caché, entre le dévoilé et l’intime. La verticalité peut également être associée à la croissance et l’évolution personnelle. Dans cette perspective, le mouvement vers le haut symbolise le dépassement de soi et l’élévation de la conscience.
Ces bandes sont comme des arrêts sur images, comme capturées, bien que partielles et donnent à voir des facettes cachées, des vues de la personne qui sont fugaces. On ne les voit pas entières, elles ne sont pas montrées en premier plan, il faut agir pour les constater et les percevoir. Elles sont multiples et singulières.


3. LA FRAGMENTATION VISUELLE : FRONTIÈRE ENTRE RÉALITÉ ET INTIMITÉ ÉMOTIONNELLE


En utilisant des techniques telles que la fragmentation de l’image, les lignes verticales et les juxtapositions d’images en répétition, je crée des tableaux qui interrogent la perception du spectateur. Cette perturbation cognitive est faite d’énergie entre le spectateur et l’œuvre. Elle amène une expression de sentiments et d’émotions, à la fois pour le spectateur lui-même, qui doit gérer les émotions que la compréhension de la lecture provoque en lui, mais aussi appréhender l’expression des caractères humains tels que l’intimité, la perplexité interne du personnage représenté.


L’interaction entre l’œuvre et le spectateur fait appel à la notion de miroir et de projections pouvant aussi faire résonnance ou questionner le spectateur. Le mouvement séquencé des lignes verticales rappelle aussi le perpétuel mouvement interne émotionnel entre passé, présent et avenir (lecture de gauche à droite). En utilisant ces techniques artistiques, je cherche à éveiller le cerveau et offrir une expérience visuelle perceptive tout d’abord bousculée puis équilibrée.

4. L’INTIMITÉ SOUS TOUTES SES FORMES   

 

4.1. LA QUÊTE D’UNE EXPRESSION DE L’INDICIBLE : L’INTIMITÉ DES ÉMOTIONS

 

Montrer l’indicible : certaines expériences humaines sont difficiles ou impossibles à exprimer avec des mots. L’intimité indicible est dite, à travers les reflets de personnalités, par les juxtapositions de fragments de formes, corps, visages..., ou la vibration des lignes qui se rencontrent et forment un tout. L’indicible du spectateur, comme l’indicible du personnage représenté, est ainsi éveillé, ses émotions sont activées.   

4.2. LE THÈME DE L’INTIMITÉ AU CENTRE DE LA DÉMARCHE ARTISTIQUE

L’intimité peut prendre différentes formes, émotionnelle, mentale et physique. Elle est importante pour établir et maintenir des relations satisfaisantes, d’abord avec soi-même mais aussi avec les autres.

 

En fin de compte, l’intimité est considérée comme un élément-clé des relations humaines.Ce qui m’intéresse est basé sur l’interaction entre le spectateur et l’œuvre, l’intimité normalement cachée est ici dévoilée par les facettes d’un même visage qui se répète dans des couleurs différentes, par transparence, par symétrie...

 

Ainsi :

> j’invite le spectateur à s’étonner sur l’existence de multiples lectures possibles d’une même œuvre.

> la frontière entre réalité et illusion : elle peut être floue et complexe. Notre perception de la réalité est souvent influencée par des facteurs tels que nos expériences, nos émotions, nos croyances et nos attentes.J’interroge la réalité en révélant les côtés cachés de la singularité qui nous constitue tous.

> l’intimité singulière : c’est une relation unique et individuelle caractérisée par une compréhension profonde et une proximité émotionnelle.

 

Ainsi, les portraits individuels révèlent des facettes cachées de la personnalité représentée, tandis que les peintures représentant deux personnes reflètent le mélange de deux singularités qui s’entrechoquent ou s’harmonisent dans une juxtaposition qui reflète la proximité, la ressemblance, la différence....

 

5. UNE LECTURE AUX PHÉNOMÈNES COGNITIFS INCONTROLLABLES : L’INTIMITÉ PERCEPTIVE DU SPECTATEUR

 

Mes études de psychologie m’ont permis de connaître « La théorie de la Gestalt ». Cette théorie psychologique et philosophique met à jour les processus de la perception et de la représentation mentale traitant les phénomènes comme des formes globales plutôt que comme l’addition ou la juxtaposition d’éléments simples.Selon cette théorie, notre cerveau tente de regrouper tous les stimuli en un tout unifié, ce qui facilite l’apprentissage et la perception des objets similaires. C’est une réorganisation perceptive. Le cerveau doit remarquer les liens entre les idées et les perceptions présentées, puis tenter de les trouver.

De cette manière, il peut reconnaître et identifier des relations spécifiques entre ces idées et perceptions.Le cerveau humain structure les éléments qui sont proches d’une manière qui fait sens en tant qu’ensemble plutôt qu’en tant que composants individuels. Elle met l’accent sur les processus cognitifs d’ordre supérieur, sur les capacités accrues de résolution de problèmes. Les visages sont, par exemple, d’abord reconnus par leur contour. Le cerveau s’intéresse dans un second temps aux détails des yeux, nez, bouche...

 

A la lecture d’un portrait, cette notion est donc primordiale. La théorie de l’apprentissage de la Gestalt affirme que la présentation d’informations ou d’images contenant des lacunes et des décalages est essentielle à l’apprentissage. Cela requiert un processus d’examen et de délibération interne. Au lieu que l’image fournisse une réponse directe, le spectateur doit examiner la composition et y réfléchir pour obtenir les réponses qu’il recherche.Les montages visuels de mes toiles apportent une interrogation directe à la perception humaine. La fragmentation des visages, la verticalité, la répétition partielle de certaines portions du même personnage provoquent une intrigue à résoudre en termes cognitifs. La lecture est d’abord globale, puis les spectateurs se rendent compte des détails constitués par la fragmentation. Leur cerveau tente la reconstitution, l’assemblage d’un visage, puis de l’autre quand deux visages sont juxtaposés.

Cette recherche fait « voyager » le spectateur dans la toile, il scrute les solutions, les obtient et peut ensuite apprécier la toile de nouveau dans son ensemble. L’instant de confusion, d’intrigue est une des choses que je recherche. Ce questionnement, à l’heure du tout numérique, à l’heure de la reconnaissance faciale ou des images en perpétuel mouvement, est intéressant dans ce qu’il provoque chez le lecteur. Ces toiles sont figées à l’inverse du numérique. Physiquement, les œuvres sont statiques, et pourtant leur originalité réside dans les mouvements visuels perceptifs nécessaires à leur lecture par la fragmentation d’images.

 

En fin de compte, la frontière entre réalité et montré/caché dépend souvent de notre propre perception et de notre capacité à distinguer la réalité objective de nos perceptions subjectives. Ces interrogations perceptives peuvent nous fournir des indices intéressants sur la façon dont notre cerveau perçoit le monde,(.) mais il est important de comprendre que la réalité objective peut souvent être très différente de nos perceptions et de nos croyances.Lorsque le cerveau ne voit qu’une partie d’une image, il tente de créer une image complète. L’intimité perceptive des spectateurs est alors touchée alors même que cela lui révèle son fonctionnement émotionnel par identification au personnage représenté.

 

Chaque spectateur verra bien sûr l’œuvre et la déchiffrera de façon différente selon ses propres biais cognitifs et émotionnels.

 

Dans ce monde numérique, où les selfies sont devenus une norme, nous ne devons pas oublier la nature profonde humaine constituée d’émotions qui sont le propre de l’Homme. La singularité de chaque être prévaut sur la tendance à tout vouloir simplifier, coder, uniformiser. L’intimité, le « en-soi » reste aujourd’hui le seul« monde » préservé, la vrai source d’humanité en chacun de nous. Ma peinture réveille l’esprit perceptif et critique le savoir-lire l’autre, ne pas s’arrêter à l’apparence d’un visage mais envisager dans une interaction de rencontre que chaque personne reste singulière et n’est pas limitée à son seul visage. Un individu trouve son identité dans toutes les facettes de sa personnalité, celles montrées et celles intimes.

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